• Quand Valparaíso se lève...

    Cuando Valparaíso se desperta...

    C'est une maison jaune, adossée à la colline, on y vient à pied, on frappe à la porte (car il y a encore des clés) et on entre... dans un autre monde ?

    Après un voyage agréable en compagnie du camarade Renaud, nous sommes arrivés à Santiago lundi matin à 7h30. Il y a 6h de décalage horaire avec la France mais le rythme est vite pris, d'autant plus que la semaine de fêtes que j'ai fait avant de partir m'a déjà décalé dans le bon sens (quand il est 6h du mat' à Rennes, il est minuit au Chili). Pour ce qui est de la météo (préoccupation très importante en France qui à l'air de moins passionner les Chilien-ne-s), on est arrivés ici en plein hiver et le pauvre degré celsus qui nous a accueillis nous a forcé à mettre quelques couches supplémentaires.

    Après s'être procuré quelques pesos et avoir joué au monopoly (les billets chiliens sont bien bariolés et ressemblent comme deux gouttes d'eau à ceux de « la bonne paye »), nous avons mis le cap à l'ouest direction Valparaiso où je suis hébergé bien gentiment dans une maison jaune remplie d'ami-e-s Françai-se-s, Chilien-ne-s et Australien-ne-s.

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    (La grande cité portuaire - El gran puerto chileno)

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    (Le petit village niché au creux des collines - El pequeno pueblo en los cerros)

    Renaud me fait découvrir la seconde ville du Chili qui ressemble plus à une grande métropole qu'au petit port du Pacifique que j'avais en tête. Mais l'accueil des Chilien-ne-s et la beauté des maisons colorées, des murs peinturlurés, remplis de mots, de phrases, de dessins - tels un énorme espace public réapproprié par l'expression populaire - empêche quiconque qui arrive ici de regretter sa venue, fût-il même un agoraphobe notoire. Car effectivement, ici, il faut être sociable : ça bouillonne à tous les coins de rues, dans tous les bars et toutes les maisons : les gens s'alpaguent, s'enlacent, s'ennivrent, bref, ça vit ! Je rencontre pas mal de Chilien-ne-s, mais aussi des gens de l'IEP qui finissent leur année ici, avant de passer la main aux copains qui vont arriver d'ici un ou deux mois pour prendre le relais (spéciale cacedédi au pueblo unido, ramassera la bassine d'eau !).

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    (Manif chilienne - Marcha chilena)

    Ça vit d'autant plus que le Chili est depuis plusieurs semaines plongé dans un mouvement social venu de l'éducation (la politique de Pinera en la matière passe mal auprès des étudiants et des profs) : toutes les facs de Valpo sont en grève et la majorité d'entre elles sont occupées. Il n'y a plus de cours et le mouvement commence à se généraliser. La semaine dernière a eu lieu la plus grosse manif depuis la fin de la dictature. Il paraît que les dockers et les camionneurs prévoient de rejoindre le mouvement début juillet. Du coup, actions et manifs émaillent la vie des jeunes d'ici, comme de ceux de passage...

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    (Humour estudiantin chilien - Le "guanaco" est le canon à eau local, dont l'utilisation est massivement répandue chez les carabineros chiliens - Hu ! Hu ! Que calor ! El guanaco, por favor !)

    Pour ce qui est de mon programme, je devais partir jeudi soir pour être à Puerto Montt vendredi mais finalement, c'est plus facile pour Antonio que j'arrive lundi. Je vais donc rester trois jours de plus ici, ce qui n'est pas forcément pour me déplaire, vu l'ambiance et les gens que je rencontre. La Carretera Austral attendra donc un peu pour me voir.

    Au niveau de la langue, je suis entouré de français bilingues et jusqu'ici, ils m'ont bien épaulés (voire un peu trop) ce qui fait que je n'ai aucune difficulté à faire quoique ce soit. Mais cela va changer d'ici peu et je vais devoir me botter un peu les fesses au moment où je vais me retrouver seul face aux Patagonien-ne-s à l'accent du sud. J'apprends quelques mots argotiques chiliens qui me serviront en temps voulu, et poursuit ma lecture plus ou moins attentive de divers bouquins et grammaires espagnols (spéciale cacedédi à la sœur !) en attendant de me plonger dans un univers encore différent de celui dans lequel je viens d'entrer depuis 3 jours.

    Sur ce, lecteur attentif, bon vent, je te laisse sur ces quelques paroles de chant de marin qui me viennent à l'esprit ces temps-ci, alors que j'arpente les rues de Valparaiso...

     

    Nous irons à Valparaiso

    Hardi les gars ! Vire au guindeau !
    Goodbye, farewell, goodbye farewell,
    Hardi les gars ! Adieu Bordeaux !
    Hourra, ô Mexico, oh, oh, oh !

     Au Cap Horn il ne fera pas chaud,
    Haul away ! Hé ! Oula Tchalez !
    A faire la pêche au cachalot,
    Hal' matelot, hé ho hisse hé ho !

     Plus d’un y laissera sa peau,
    Goodbye, farewell, goodbye, farewell
    Adieu misère, adieu bateau,
    Hourra, ô Mexico, oh, oh, oh !

    Et nous irons, à Valparaiso,
    Haul away ! Hé ! Oula Tchalez !
    Où d’autre y laisseront leurs os.
    Hal’matelot, hé ho hisse hé ho !

    Ceux qui r’viendront, pavillon haut,
    Goodbye, farewell, goodbye, farewell
    C’est l’premier brin de matelot,
    Hourra, ô Mexico, oh, oh, oh !

    Pour la bordée, ils seront à flot,
    Haul away ! Hé ! Oula Tchalez !
    Bon pour les filles, le rack, le couteau,
    Hal’matelot, hé ho hisse hé ho !

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  • Commentaires

    1
    alice et vincent
    Dimanche 3 Juillet 2011 à 12:21

    coucou Bebert !

    C'est génial de suivre ton voyage comme ça ! ça donne vraiment envie ! On pense bien à toi ici ! Enormes bisous rennais ! et bonne vadrouille sur le continent du Che !

    2
    gros frais
    Lundi 4 Juillet 2011 à 12:23

    je suis content que ce soit frais, en tous cas ne t'en fait pas, je m'occupe trés bien de ta(ma) chambre !!

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    3
    Rom-g
    Lundi 4 Juillet 2011 à 14:22

    Yééé stylé Bébér !! el puebliiiii

     

    4
    Beber* Profil de Beber*
    Lundi 4 Juillet 2011 à 21:24

    Merci les copains, moi aussi je pense à vous (pas trop quand même, j'ai l'esprit en mode castellano) ! Bien frais Boulmich, envoie moi des photos !

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